Depuis son lancement, le Plan Vélo avait su rallier des soutiens au-delà des frontières politiques grâce à des résultats mesurables : la fréquentation des pistes cyclables a bondi de 40 % entre 2019 et 2024. Les territoires, y compris ruraux, avaient pu développer leurs infrastructures grâce à des financements stables et pluriannuels, rendant le vélo accessible à des milliers de Français. Mais en 2024, la machine s’est grippée.
Le 21 octobre, lors d’une réunion marquée par une tragédie survenue sur une piste cyclable parisienne, la fin brutale des aides a été annoncée par François Durovray, un coup de massue pour les collectivités et les militant·es pro-vélo. « Nous ne sommes pas prêts à sacrifier les infrastructures sécurisées », a réagi Chrystelle Beurrier, co-présidente du Réseau Vélo et Marche (RVM). La suppression des fonds pour 2024 a également entraîné une réduction des cofinancements régionaux, limitant la portée des projets locaux.
Le décret n° 2024-1084 du 29 novembre 2024 enterre les aides vélos au 14 février 2025. La fin de la lune de miel ?
Cependant, tout n’est pas perdu : les élus restent mobilisés. Marine Tondelier et Jacques Fernique, entre autres, assurent que des discussions se poursuivent, tandis que Philippe Tabarot se montre « sensible à la problématique ». De son côté, Valérie Pécresse a annoncé une augmentation du budget vélo en Île-de-France, passant de 80 à 85 millions d’euros en 2025, prônant un effort ciblé malgré des finances publiques contraintes.
Enfin, François Bayrou, nouveau premier ministre, annonce dans sa déclaration de politique générale le maintien du plan vélo "qui doit être poursuivi avec les moyens qui lui sont nécessaires".