Avec deux établissements à faire tourner, Cédric connaît les joies des journées à rallonge. Déplacement entre les restaurants, courses chez les fournisseurs, imprévus en cascade… La voiture, dans ce contexte, s’était transformée en facteur de stress. À Lille, en semaine, trouver une place de stationnement relève parfois de l’exploit. Les minutes perdues à tourner en rond finissent par peser. Sans parler des PV, des bouchons, des passages en double file… Bref, un quotidien à gérer sous pression.
Avec son vélo cargo, il a retrouvé de la maîtrise. Il se gare devant (ou dans) son établissement. Il part faire une course et revient dans la foulée. Il enchaîne les livraisons ou les transferts de matériel sans se soucier de la circulation.
« À vélo, je suis zen. Je maîtrise mon temps. Et j’arrive avec le sourire. »
Ce n’est pas seulement une question de confort. C’est une vraie amélioration de la qualité de travail. Moins de stress, c’est aussi plus de concentration, plus de disponibilité pour ses équipes, pour ses clients. Il peut prendre le temps là où c’est utile, et accélérer quand il le faut. Son vélo devient un outil à part entière, aussi précieux que sa batterie de cuisine ou sa caisse enregistreuse.
Et ce changement d’organisation, il le mesure aussi financièrement. Le bilan inclut l’essence, les frais de stationnement, l’entretien du véhicule, les pertes de temps et d’efficacité. Ce calcul, il ne le brandit pas comme un argument de vente. Il en parle parce qu’il est parlant. Parce qu’il montre que le vélo n’est pas une option marginale, mais une vraie stratégie de gestion, rentable et crédible.
« L’idée, ce n’est pas de remplacer, mais de répartir intelligemment. »
Cédric n’a pas jeté ses clés de voiture. Il l’utilise encore, ponctuellement, quand c’est nécessaire. Pour un déplacement en dehors de la métropole, pour transporter du matériel volumineux… Il a simplement inversé la logique. La voiture est devenue l’exception. Le vélo, la base. Et dans cette nouvelle hiérarchie, tout gagne en cohérence.