Un petit programme connecté qui vaut le détour (que l'on a gardé secret jusqu'à en être sûr !). Les vélos arrivent et on est ravis de lever le voile.
2022, COVID, difficulté d'approvisionnement sur les semi-conducteurs
2022 sonne comme une année particulière pour le vélo et particulièrement pour le vélo électrique. Alors que la demande européenne, voire même mondiale n'a jamais été aussi forte, l'offre peine. De nombreux fabricants livrent difficilement ou pas du tout. Les délais s'allongent. Les prix aussi. Le tout avec une visibilité particulièrement limitée. Chez 2R Aventure, nous avons fait le choix de travailler avec peu de fabricants et particulièrement avec Riese & Müller. Nos précommandes ont été anticipées et passées en août 2021. Nous avons reçu un certain nombre de vélos et de nouveautés depuis fin 2021. Cela nous permet d'être serein sur l'année.
En 2022, encore des vélos à la carte après essai
Notre partenaire nous offre encore la possibilité de commander du réassort. Cela nous garanti de proposer des vélos à la carte comme nous l'avons toujours fait. Cela nous permet également avoir un showroom de test bien garni. Plus de 20 vélos sont disponibles à l'essai. Que ce soit pour une question de taille de cadre, de forme de celui-ci, une histoire de transmission ou de vitesse d'assistance, ces vélos permettent de mieux comprendre les différences. Pour choisir un vélo adapté à son usage et à son besoin. Pour vous aider dans le choix du vélo électrique adapté : c'est ici ou en venant nous voir au showroom.
L'intégration de nouveautés en 2022
Il faut l'avouer, nous étions un peu frileux de savoir quand les nouveautés sortiraient et quelles seraient leur disponibilités. Le peu de salons auxquels nous avons pu participer en 2021 n'a pas aidé. Exit l'Eurobike et les visites des fabricants, mais nous avons quand même réussi à faire un petit passage par les Prodays. A notre sens, il y a deux nouveautés importantes en 2022.
La puce RX : le vélo tracé et connecté
Soyons francs. C'est une nouveauté qui n'en est pas une. Le système existe depuis plusieurs années en Allemagne. Elle est même couplée à un service d'assurance chez Riese & Müller Allemagne. En France, TrackAp le déploie depuis également plusieurs années. Ce qui est nouveau, c'est la disponibilité en France du dispositif en première monte chez le fabricant. Ce qui permet de maintenir les garanties du vélo (et ce n'est pas rien !). Et petit bonus, l'application connectée de Riese & Müller permet aussi de calculer ses économies carbone (et d'en parler à son voisin). La comparaison sociale, c'est le meilleur incitatif (doux) pour convaincre les autres à passer à la mobilité durable. Si madame Jeanne arrive à faire ses déplacements (ou une partie de ses déplacements à vélo) avec les mêmes contraintes que Mademoiselle Simone, il n'y a pas de raison pour que Miss Simone ne s'y mette pas. (ou que des mauvaises raisons). Plus d'informations sur l'article sur la puce RX dédié ici. Avertissement: le traceur GPS n'est pas un antivol. Même si il permet de visualiser la position du vélo en temps réel, il ne garantit ni le vol ni de retrouver le vélo en toute condition. Le voleur peut installer le vélo dans une cage de faraday pour bloquer l'emission de la position. Il peut aussi le mettre très rapidement dans un container pour une destination lointaine... ou réussir à décharger le traceur avant l'intervention des forces de l'ordre... L'antivol et la sécurisation en bonne et due forme reste nécessaire ! Pour nos conseils sur la prévention du vol : c'est ici.
Le smart system de Bosch
C'est un peu comme si Bosch se prenait pour Apple. Déjà leader sur le marché du vélo à assistance électrique, Bosch rationnalise et (re)connecte. Le futur de la mobilité sera connecté. Plus personne n'en doute. Les feux stops et clignotants de vélo arrivent sur les vélos, les sacs à dos, les guidons. Le GPS vélo s'intègre et relie les sentiers comme les pistes cyclables. Le vélo se géolocalise et se retrouve. Le casque déclenche les secours en cas de chute...
Les exemples de connectivité à vélo sont nombreux comme dans toutes les mobilités. C'est peut être aussi ce qui fait du vélo un vieux mode de transport remis au goût du jour. Le smart system de Bosch c'est un ensemble comprenant un display et sa télécommande, ici le Kiox 300, une batterie (powertube 750), un moteur (CX 2022) et surtout une application digitale destinée à évoluer.
Cela implique l'arrêt de la personnalisation du système motorisé du vélo. Quand on a l'habitude des vélos à la carte, comme chez Riese & Müller, le pli n'est pas facile à prendre, sauf intérêt majeur ou vélo correspondant au besoin. Le client ne peut plus faire à la carte du double batterie ou un changement de display pour un Nyon ou un smartphone hub (anciennement COBI). Exit aussi la transmission Rohloff électronique (E14) qui nécessite une connectivité particulière. La transmission (dérailleur ou moyeu comme Enviolo) reste encore personnalisable tout comme la taille et la couleur, bien sûr. Autre limite, ce système implique également que les fabricants aient anticipé les dimensions des cadres pour accueillir des batteries plus longues (et intégrées - uniquement disponible en powertube). Sur des best sellers qui durent, ce n'est pas évident. Et en 2022, cela l'est d'autant moins que les nouveaux cadres peinent à sortir. La COVID est passée par les usines Tawainaises. La crise des containeurs a impacté les délais. Et la crise des matières premières et de l'aluminium ne facilitent pas non plus les quelques modèles produits au Portugal ou dans le reste de l'Europe.
Bref, le smart system de Bosch reste assez exclusif.
Cependant, il offre quelques avantages qui ne sont pas négligeables.
Une télécommande ergonomique et visuelle
La télécommande intègre tous les boutons pour une meilleure ergonomie au guidon (et une meilleure sécurité). On ne cherche plus tous les boutons. Ils sont tous au même endroit. Cela permet notamment de gérer les notifications de téléphone. L'affichage à LED permet de s'assurer de la bonne sélection des modes. Un peu comme un volant de voiture avec toutes les commandes disponibles, le smartsystem regroupe et recentre. Reste au cycliste à garder l'oeil sur la route plutôt que sur les boutons, mais on gage que la prise en main intuitive permettra de commande le système sans même y jeter un coup d'oeil. On rappelle aussi que ces boutons sont en 3D pour une prise en main plus intuitive.
La batterie de 750Wh: finis les compromis
Nous avions l'habitude de préconiser de temps en temps des montages en double batterie (notamment sur les VAE45 ou les cargo) pour éviter la panne. Notamment en hiver, quand l'autonomie tombe avec les températures, surdimensionner légèrement permet de parer à toute éventualité. Avec la batterie 750Wh, les doutes n'ont plus beaucoup de place et une batterie suffit souvent largement. Cependant, cela peut aussi être une batterie largement surdimensionnée pour un usage quotidien limité et un choix écologiquement discutable.
Dimensionner une batterie pour son usage, c'est aussi préserver les ressources naturelles.
Pour calculer l'autonomie nécessaire à son usage, les bons conseils c'est ici.
La capacité de définir soit même ses modes d'assistance
Anciennement disponible exclusivement sur le Nyon, cette fonction est certes limitée à un certain public mais nous la trouvons pertinente. Petite explication:
Sur les moteurs Bosch, les modes d'assistance (de ECO à TURBO) sont définis en usine avec en fonction de la transmission. L'idée est d'avoir une puissance moteur d'assistance proportionnelle à la fréquence de pédalage et à la puissance fournie par le cycliste sur les pédales. Même s'ils sont généralistes et souvent bien calibrés, ils peuvent ne pas convenir à tous les usages. Le cycliste peut avoir envie de les personnaliser. Avec l'application EBike Flow, c'est possible.
Exemple: un cycliste a l'habitude d'utiliser le mode TOUR qui convient à sa pratique, mais pour sortir de chez lui, il a un raidillon. Le mode TOUR ne fournit pas assez de puissance pour démarrer, mais le mode TURBO fournit trop de puissance après avoir démarré au goût de ce cycliste. Ce dernier va pouvoir paramétrer sa courbe (cf. graphique ci dessous).
Exemple2 : un cycliste ne sait pas très bien si son autonomie est suffisante et préfère avoir un mode d'assistance très peu consommateur, il va baisser alors la puissance fournie par le mode ECO.
Une application digitale évolutive
Encore une application à télécharger, certes. Mais celle ci permet de gérer son vélo et ses parcours. Plus besoin de connecter Garmin, Komoot ou autres, l'application Ebike Flow regroupe les informations relatives à l'usage du vélo. Les parcours bien sur, mais aussi les prochains entretiens, ou un récapitulatif de l'utilisation du vélo. Le diagnostic du revendeur devient directement accessible sur l'application. Cette dernière permet aussi de géolocaliser le revendeur / dépanneur le plus proche en cas de défaillance. Les mises à jour du système peuvent y être directement intégrées. L'application permet de prendre en main de façon plus libre les paramètres de son vélo électrique.
Pour conclure,
le smart system est une nouveauté sans révolution.
Elle pousse un peu plus loin des avantages qui existaient déjà. Il est donc cohérent de ne pas le retrouver sur toute la gamme mais seulement sur une sélection de modèles à laquelle elle est particulièrement adaptée.
Le Smart system, disponible sur quels vélos ?
Chez Riese & Müller, le smart system équipe deux modèles. Le multicharger 750 (à tester au showroom) et le charger 4. Ces deux modèles sont des vélos qui profitent pleinement de l'extension d'autonomie.
Le multicharger est un vélo cargo qui ne le montre pas. Le longtail de la gamme, aux grandes roues reste compact mais peut emporter jusqu'à 60kg sur le porte bagage arrière.
Le charger 4 représente le VTC hybride. Il se caractérise par sa polyvalence en s'adaptant parfaitement au vélotaf comme aux balades au long cours. La connectivité et l'augmentation d'autonomie permettent à ces modèles d'élargir leur rayon d'action et d'augmenter leurs performances.
Pour découvrir les nouveautés, c'est maintenant chez 2R Aventure.